Jean Paul Lespagnard par Sophie Fontanel
Hello, me voici revenue du Festival international des Arts et de la Mode, à la Villa Noailles, à Hyères, cette bonne vieille ville où c’est qu’on peut faire plein de jeux de mots dessus (« ça date pas d’Hyères », « Aujourd’hui comme Hyères » etc) SAUF QUE C’EST PAS DU TOUT LE PROPOS, vu que le sujet du jour c’est : comment bénir ceux qui osent être comme personne n’est ? En effet, y avait à ce festival, un type un peu hurluberlu, un Belge (NAN J’AI PAS DIT QUE C’ÉTAIT LIÉ), qui présentait une mini-collection complètement délirante. Je vous laisse en juger par vous-même (vidéo), quoique à mon avis, le plus délirant, c’était surtout la tronche des gens (la mienne comprise) devant ses mannequins. Et à bien y réfléchir, la tronche que faisait les mannequins sous les perruques, à moitié hilares, était délirante aussi.
Ma mère me dirait : « C’est importable ». Et moi, je lui répondrais : « Y a pas ta taille ». Parce que, of course, c’est des prototypes. Et je vais vous dire comment je vois les choses : je crois que jamais je me mettrais des tenues pareilles, mais purée qu’est-ce que je suis contente que des gens les inventent ! Je trouve que ça fait du bien, la folie douce des gens. Ce Jean Paul Lespagnard (ah oui, j’ai pas dit, c’est le nom du créateur, celui qu’a un écrou dans l’oreille sur la vidéo), il a un monde en lui. C’est mes gens préférés, ceux-là. Quand je croise une personne abracadabrante, j’essaie juste de me demander quelle histoire elle SE raconte. Faites-le, et vous verrez que parfois, ça fait fondre de tendresse. On se débat tous comme on peut pour se faire accepter par les autres. Et puis y a lui, là, qui déboule avec tous les culots. C’est marrant, parce que des fois le trip un peu drag queen me met mal à l’aise, me rend aussi triste que quand je suis devant un clown. Mais là, y avait que de la vie qui sortait de ces silhouettes. C’était comme si ce Jean-Paul avait ôté tout le pathos de quelque chose, comme s’il avait fait une bulle d’une boule. Car vous imaginez bien qu’il faut en avoir gros sur la patate pour voir les femmes comme il les voit. Enfin, je veux dire : pour être obligé de passer par là pour les voir. De faire le grand tour, quoi.
Il a eu le Prix du Public et le Prix 1.2.3., là-bas à Hyères. Ça signifie mine de rien que le public de Hyères, qui n’est en RIEN, croyez-moi, fashion victim, a reconnu la fantaisie de cet homme. Ça veut dire que ce week-end, y a donc eu un endroit d’Europe où des personnes normales ont dit que l’anormal était joli.
J’aime.
Allez, je continue demain, vu que j’ai pas perdu mon temps, là-bas !
Le Fonelle d’Or est aujourd’hui accordé à Zouari (Alex) qui, puisque je parlais de coupe de cheveux, a proposé de me capiliculbuter.
J’aime (bis).
À demain !
Fonelle.
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1 comment:
elle m'eclate cette meuf !!!!!
j'adore!!
je suis trop contente pour pr j-p!!
en plus c'est vrai il a une bonne bouille!!
yo yop!
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